Goûte un tag !
De Lascaux aux toilettes publiques en passant par les fresques murales ou les affiches, les humains ont toujours utilisé les murs pour s'exprimer. Avec les tags, c'est donc toujours la même question qui se pose : art ou incivilité ? J'ai la chance d'habiter à une heure de la Vallée de l'Homme, la plus extraordinaire concentration au monde de sites préhistoriques exceptionnels. Sans entrer dans les interprétations*, on ne peut que reconnaître les qualités artistiques indéniables de nos ancêtres lointains ainsi que leur savoir-faire étonnant compte tenu de leurs moyens matériels. Néanmoins, cela constitue une détérioration préméditée de sites naturels...
En visitant quelques châteaux ou forteresses, on rencontre tôt ou tard des graffitis laissés par des soldats ou des prisonniers. Ces gravures sont même parfois protégées par du verre... mais il s'agit pourtant d'une dégradation volontaire de bâtiments publics ou privés ! En résumé : au bout de quelques millénaires, un tag devient une œuvre d'art. Au bout de quelques siècles, c'est un "mérite le détour" dans les guides touristiques. Mais en 2011, un tag peut vous valoir de faire connaissance avec quatre ministères : l'Intérieur, la Justice, l'Environnement ou la Culture. La solution pour le tagueur est donc de dissimuler son œuvre pour quelques décennies. Seul problème, c'est tout le contraire qui le motive : être le plus en vue possible pour le plus de regards possibles ! Je pense que la technologie est en train de faire évoluer cette situation bloquée. Tous les sites de photographies (le mien compris !) sont de l'art pariétal télétransmis au monde entier ! Le tag presque sans risque physique ou judiciaire, ça existe : les intellos appellent ça un blog...
* Quand j'entend ou je lis les interprétations sur les peintures de Lascaux, toutes aussi respectables qu‘élucubrantes, je jubile d'avance en pensant à ce que diront les archéologues en 3011 en découvrant un tag de cette année miraculeusement préservé...
24/10/2011
Avec la création du portfolio « La rue est vers l’art », j’ai fait le choix (arbitraire…) de séparer les tags « spontanés » des tags plus élaborés.
27/06/2018
En visitant quelques châteaux ou forteresses, on rencontre tôt ou tard des graffitis laissés par des soldats ou des prisonniers. Ces gravures sont même parfois protégées par du verre... mais il s'agit pourtant d'une dégradation volontaire de bâtiments publics ou privés ! En résumé : au bout de quelques millénaires, un tag devient une œuvre d'art. Au bout de quelques siècles, c'est un "mérite le détour" dans les guides touristiques. Mais en 2011, un tag peut vous valoir de faire connaissance avec quatre ministères : l'Intérieur, la Justice, l'Environnement ou la Culture. La solution pour le tagueur est donc de dissimuler son œuvre pour quelques décennies. Seul problème, c'est tout le contraire qui le motive : être le plus en vue possible pour le plus de regards possibles ! Je pense que la technologie est en train de faire évoluer cette situation bloquée. Tous les sites de photographies (le mien compris !) sont de l'art pariétal télétransmis au monde entier ! Le tag presque sans risque physique ou judiciaire, ça existe : les intellos appellent ça un blog...
* Quand j'entend ou je lis les interprétations sur les peintures de Lascaux, toutes aussi respectables qu‘élucubrantes, je jubile d'avance en pensant à ce que diront les archéologues en 3011 en découvrant un tag de cette année miraculeusement préservé...
24/10/2011
Avec la création du portfolio « La rue est vers l’art », j’ai fait le choix (arbitraire…) de séparer les tags « spontanés » des tags plus élaborés.
27/06/2018
