Les têtes au carré !

La plus grosse nouveauté dans ma vie d’éleveur de visions : oser transformer des visions couleurs en noir et blanc !
Bien sûr, j’avais pris des photos à une époque où n’existait que le noir et blanc. Lorsque j’ai décidé de me mettre « sérieusement » à la photo, j’ai choisi les diapositives pour capter mes visions et je n’ai jamais regretté ce choix, hors le coût financier à des époques délicates sur ce plan. Le passage au numérique n’a rien changé à mes habitudes des visions en diapos : cadrer comme si on n’avait droit qu’à une seule photo, jamais de rafale ou même de doublon (sauf involontaire…) et ne jamais regarder les photos que je viens de faire.
Pourtant, lors d’une exposition ou dans une revue, à chaque fois que je me suis trouvé devant une très belle photo en noir et blanc, j’ai eu envie d’en faire moi aussi… et j’ai toujours eu peur : la montagne me semblait trop haute.
Et un jour, Photoshop vous fait un sourire aguicheur pour vous attirer dans cette voie périlleuse. D’abord c’est pour jouer et puis on se prend au jeu. Avantage : techniquement , ce n’est pas très compliqué. Inconvénient : on ne « pense » pas la photo en noir et blanc quand on capte la vision !
J’ai choisi pour ce premier portfolio en noir et blanc de ne pas me « prendre la tête » avec justement… des prises de têtes ! J’ai aussi choisi de « mettre les têtes au carré », sans doute marqué par les « vrais » photographes à Rolleiflex que j’enviais dans ma jeunesse.
Commencer par des portraits, c’est gonflé car je pense que c’est un art très difficile, mais en vieillissant, on retrouve l’inconscience de la jeunesse !
23/08/2019