A l'insu de mon plein gré...

Comme dit dans le texte d’accueil des VISIONS, je fais systématiquement confiance aux automatismes de mon appareil photo. Je n’utilise jamais de pied pour le stabiliser. Je ne suis pas un modèle de calme et de soin.
Alors il y a des photos dites ratées :
les possibilités de l’automatisme étaient dépassées
le choix de l’automatisme n’était pas le bon
la mise au point n’a pas été faite ou alors pas sur le bon sujet
j’ai tremblé (t’as peur de devenir riche ? disait ma grand-mère…)
j’étais trop excité à l’idée de la vision que j’allais capter
j’étais trop pressé pour capter une vision clairement fugitive
le débrayage de l’avancement du film n’était pas assez bien caché
il faut ajouter le vieillissement des diapos parfois très surprenant.
Bref, sur des milliers de photos, il est statistiquement obligatoire qu’il y ait des moutons noirs…
Sur le moment, on trouve la photo ratée car elle ne correspond pas à ce que l’on attendait ou espérait. Quelques années après (ou beaucoup !) et une fois oubliées les motivations de départ, elle devient une autre vision.
J’ai décidé que certaines de ces visions méritaient un portfolio car elles étaient chouettes à l’insu de mon plein gré. Ce n’est pas le top de la modestie photographique, mais elles le valent bien !
Bien sûr, en dehors des réglages de saturation, contraste ou luminosité, aucun filtre ou trucage n'a été appliqué !
[ Mon record dans le genre : dans la surexcitation d’un vol en hélico au dessus de Manhattan la veille du marathon de New-York, j’ai remplacé un pellicule terminée… par un film déjà exposé ! Résultat : quelques diapos intéressantes, quelques souvenirs particuliers perdus et la saine résolution de rembobiner dorénavant à fond les films utilisés.]
13/05/2016