Façades
Les façades sont une grande famille de mon élevage.
"Optimisme de façade" : les tics de langage ont toujours leur part de vérité.
Pour ce qui est de la préhistoire, il semble que le rôle des façades ait été utilitaire : la protection contre le climat et les dangers animaux ou humains. Les apparences découlaient de la technique utilisée avec les matériaux disponibles. Mais après, définitivement et dans le monde entier, les façades sont devenues porteuses de messages. Edifice religieux pour les croyants, ouvrage défensif pour les attaquants, prison ou palais de Justice pour les méchants, hôtel-club pour les touristes*, on peut multiplier les exemples : la façade doit envoyer un message instantané et accessible à tous.
Petit souci : on retrouve le problème des visions photographiques. Le propriétaire qui a voulu la façade, l'architecte qui l'a concue, ceux qui ensuite l'ont réalisée, ont trouvé (du moins je l'espère !) un consensus, inconscient le plus souvent, sur le message et sa forme. Sauf que pour l'œil du passant, c'est la même vision subjective que le regard sur une photo... Le message envoyé et celui reçu sont très souvent proches parents mais nous connaissons tous des façades qui se veulent riches et ne sont que "m'as-tu-vu", d'autres tellement simples qu'elles ont la grande classe, des recherchées qui vous écoeurent comme une chantilly mal dosée et d'autres dont l'élégance subjugue les jalousies.
Je crois de plus que notre vision d'une façade (mais pas la façade elle-même...) est indépendante de l'environnement. Des villes que j'ai pu visiter, Dubrovnik est ma préférée et pourtant, je n'y ai fait que relativement peu de photos et quasiment pas de façades, peut-être parce que sensations ou ambiances sont difficiles à photographier. A l'inverse, je n'éprouve rien pour New-York : c'est une ville coup de poing (elle vous secoue les méninges et laisse un bleu symbolique...) et j'y ai néammoins photographié beaucoup de façades. Sans doute parce que beaucoup de gens veulent y faire passer beaucoup de messages !
Avez-vous déjà photographié la façade de votre lieu de vie ?
* J'aurais pu l'écrire en deux mots. Un ami m'a dit un jour, les yeux pétillants de malice au dessus de ses pommettes rondes d'homme de la vallée du Dadès : j'ai vu passer un plein bus de tout tristes !
10/05/2011
"Optimisme de façade" : les tics de langage ont toujours leur part de vérité.
Pour ce qui est de la préhistoire, il semble que le rôle des façades ait été utilitaire : la protection contre le climat et les dangers animaux ou humains. Les apparences découlaient de la technique utilisée avec les matériaux disponibles. Mais après, définitivement et dans le monde entier, les façades sont devenues porteuses de messages. Edifice religieux pour les croyants, ouvrage défensif pour les attaquants, prison ou palais de Justice pour les méchants, hôtel-club pour les touristes*, on peut multiplier les exemples : la façade doit envoyer un message instantané et accessible à tous.
Petit souci : on retrouve le problème des visions photographiques. Le propriétaire qui a voulu la façade, l'architecte qui l'a concue, ceux qui ensuite l'ont réalisée, ont trouvé (du moins je l'espère !) un consensus, inconscient le plus souvent, sur le message et sa forme. Sauf que pour l'œil du passant, c'est la même vision subjective que le regard sur une photo... Le message envoyé et celui reçu sont très souvent proches parents mais nous connaissons tous des façades qui se veulent riches et ne sont que "m'as-tu-vu", d'autres tellement simples qu'elles ont la grande classe, des recherchées qui vous écoeurent comme une chantilly mal dosée et d'autres dont l'élégance subjugue les jalousies.
Je crois de plus que notre vision d'une façade (mais pas la façade elle-même...) est indépendante de l'environnement. Des villes que j'ai pu visiter, Dubrovnik est ma préférée et pourtant, je n'y ai fait que relativement peu de photos et quasiment pas de façades, peut-être parce que sensations ou ambiances sont difficiles à photographier. A l'inverse, je n'éprouve rien pour New-York : c'est une ville coup de poing (elle vous secoue les méninges et laisse un bleu symbolique...) et j'y ai néammoins photographié beaucoup de façades. Sans doute parce que beaucoup de gens veulent y faire passer beaucoup de messages !
Avez-vous déjà photographié la façade de votre lieu de vie ?
* J'aurais pu l'écrire en deux mots. Un ami m'a dit un jour, les yeux pétillants de malice au dessus de ses pommettes rondes d'homme de la vallée du Dadès : j'ai vu passer un plein bus de tout tristes !
10/05/2011
